Nicola Caroli (D)
Dans le poème « Thirteen Ways of Looking at a Blackbird » de Wallace Stevens observe un merle dans un paysage d´hiver enneigé. Dans chacune des treize strophes le merle apparaît au poète de manières différentes qui disent la nature insaisissable de la réalité dont on ne perçoit que des fragments trompeurs ou illusoires. Dans la performance Thirteen Ways of Looking at a Blackbird, les projections vidéos sur l’installation textile, la musique et les spoken words décrivent des paysages audiovisuels, physiques et imaginaires ou bien comme Wallace Stevens le dirait “des paysages de sensibilité”. La performance ne révèle pas le poème, mais crée un espace, un état d´esprit, dans lequel celui-ci pourra être entendu.
Wallace Stevens est né le 2 octobre 1879 à Reading, Pennsylvanie. Il a étudié le droit à Harvard durant trois ans dans la classe de 1901. Livres : « Harmonium » (1923), « Ideas of Order » (1936), « Owl's Clover » (1937), « The Man With the Blue Guitar » (1937), « Parts of a World » (1942), « Notes toward a Supreme Fiction » (1942), « Esthetique du Mal » (1942), « Transport to Summer » (1947), « Auroras Of Autumn » (1940), « The Necessary Angel » (1951). Wallace Stevens reçoit deux fois le National Book Award for Poetry (1951, 1955), la Gold Medal de la Poetry Society of America (1951) et le prix Pulitzer l'année de sa mort (1955). Le travail de l'auteur suggère la possibilité d'une fiction suprême, reconnue comme fiction, dans laquelle l'humanité pourrait à soi-même s'offrir un comblement. Dans la création d'une telle fiction, quelle qu'elle soit, la poésie serait dotée d'une importance vitale. Les nombreux poèmes qui se rapportent aux interactions de la réalité et de l'imagination doivent être considérés comme situés en marge de ce thème central.