Kristoff K.Roll (F)
À l'Ombre des Ondes : séance d’écoute au casque des territoires du rêve.
Le duo Kristoff K. Roll propose des improvisations électroacoustiques ponctuées de récits de rêves collectés depuis 2007 qui constituent une bibliothèque sonore de récits de rêves du monde entier. Ce projet de bibliothèque est soutenu par l'Institut Français dans le cadre du programme Les bibliothèques vivantes.
Les récits sont en langue originale (four, croate, pachto, amharique, arabe, bengali, russe...), les traductions sont fragmentaires, les voix sont dans le halo d’une trame sonore et entrainent l’auditeur dans une traversée onirique. Chaque séance est unique, créée in situ et en direct, et révèle deux à trois rêves de la bibliothèque. Les improvisations se laissent bercer par ces récits. Au début de la séance, quelques sons du lieu sont captés : porte, pas, rumeur, puis l’univers bascule dans le monde intérieur de l’auditeur. Dans ce voyage au long cours des langues et des sons, chacun entre en empathie avec la communauté́ des rêveurs et rêveuses du monde. Pas de frontières : les récits de rêves de migrants collectés dans la jungle de Calais côtoient ceux des étudiants de Zagreb. Récits de rêves et textures sonores, cultures et temporalités se composent mutuellement et s’emboitent librement. La musique incite chaque auditeur à fabriquer ses images, à inventer sa propre dramaturgie. À l’Ombre des Ondes est souvent joué en extérieur dans les pays où sont collectés les récits de rêves. Il peut également être joué à l’intérieur d’espaces que Kristoff K. Roll fait vibrer grâce à une création lumière et vidéographique que créent Jean-Gabriel Valot et Jérémie Scheidler. La scénographie est alors confiée à Magali Murbach.
Kristoff K.Roll est un duo de musique électroacoustique composé de Carole Rieussec et J-Kristoff Camps ; labyrinthe sonore où se croisent théâtre sonore, improvisation & composition électroacoustique, installation, performance.
Tout commence par une captation en direct des sons du lieu, par une amplification du paysage sonore, puis la composition glisse vers un ailleurs où surgissent des bribes de rêves, où les voix et les sons s’entrelacent ; murmures et frôlements des mots, variations et résonances dessinent une narration libre et unique à chaque séance. une traversée onirique qui ouvre l’imaginaire… A. Santi, (La Terrasse)